Le Cap, grandeur nature

Le Cap, grandeur nature

Nous voici donc en Afrique du Sud. Il faut dire en préambule que nous avions décidé de “bien profiter” de nos semaines tourisme en Afrique du Sud et donc d’avoir un programme un peu moins routard que dans les autres pays. Résultat: un changement radical par rapport à notre premier mois en Zambie.

Tout d’abord, d’un point de vue météorologique. Nous sommes passés de 35-40°C en Zambie, en pleine saison sèche, à 20°C au Cap, au début du Printemps. Puis, concernant notre logement: un appartement tout équipé, au rez-de-jardin d’une maison du quartier de Camps Bay, l’un des quartiers plutôt chics de la ville, avec l’une des plus belles plages. Nous n’étions pas certain de la sécurité dans les différents quartiers de la ville et n’avons donc pas pris de risque.

Le premier jour, pendant que les filles faisaient l’école avec Mona, Olivier est allé chercher la voiture de location en bus jusqu’à l’agence afin de découvrir la ville et prendre ses repères. De retour à la maison, nous étions fin prêts pour découvrir le Cap par nos propres moyens. Et nous fûmes émerveillés par les beautés naturelles de cette ville et de sa région.

Après une première matinée nuageuse, mais lors de laquelle nous avons pu apprécier l’effet des nuages sur le haut du massif de Table Mountain telle une nappe de nuages blancs tombant du sommet, le soleil a recouvert toute la plage de Camps Bay à 1km de notre logement. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers, une belle baie en arc de cercle, Table Mountain et Lion’s Head en arrière plan, il n’en fallait pas plus pour nous conquérir et donner à cette première journée un bel air de vacances!

Le monde devenant de plus en plus petit, nous avons par ailleurs rencontré par hasard sur cette même plage, Ziad, un bon ami de Mona depuis leurs études ensemble à Dauphine. Il était en voyage d’affaires et ce fut avec plaisir que nous célébrâmes autour d’un verre (bon ok, de plusieurs verres!) et d’un bon dîner les retrouvailles inattendues.

Camps Bay

Avec un weekend ensoleillé annoncé, et d’ores et déjà ravis par notre première journée, nous décidions d’aller découvrir les principaux sites naturels du Cap et ses alentours: Table Mountain, Boulders Beach (à l’Est de la péninsule) et la pointe du Cap.

A Table Mountain, nous n’étions pas les seuls! Samedi oblige! Donc une bonne partie des visiteurs étaient également locaux. Une longue file d’attente d’une heure avant de pouvoir accéder au fameux téléphérique avec plateforme pivotante à 360°C pour que chacun bénéficie du panorama en montant. Chapeau à l’organisation: impossible de filouter dans la file d’attente (dommage pour les Français!) mais un animateur mi-comique, mi-DJ et qui permit de faire passer l’attente agréablement. D’autant plus que cela vaut grandement le coup avec une vue imprenable sur le Cap, les autres massifs environnants, le fameux stade de football construit pour la Coupe du Monde, Robben Island au loin, les plages du Cap en contrebas.

A peine descendus du téléphérique, nous voici partis à 45min de route au Sud-Est de la péninsule du Cap, là où les habitants du Cap se rendent également pour faire du surf. Nous n’avions pas apporté nos planches, mais nous sommes en revanche allés à la rencontre d’autochtones un peu particuliers, en résidence permanente quelques kilomètres plus loin: les manchots d’Afrique (oui les mêmes que ceux du film Happy Feet!).

Présents uniquement en Afrique du Sud et en Namibie, cette espèce de manchots était en voie de disparition encore très récemment principalement du fait des pollutions de l’eau (notamment dégazage) et de la raréfaction de leur nourriture (du fait de la pêche intensive). Grâce aux efforts de protection de la colonie et du littoral, leur nombre augmente enfin de nouveau. Pour notre plus grand plaisir, puisque nous pouvons les observer de très près dans ce sanctuaire, soit à l’ombre des arbres et arbustes où ils nichent, soit sur la plage paradisiaque sur laquelle ils ont élu domicile (ils ont du goût!) et ils aiment à se faire bronzer.

Plage réservée aux manchots d’Afrique

La journée était déjà inoubliable, mais ayant fait tout ce chemin, il ne nous restait qu’à pousser une trentaine de minutes pour atteindre la pointe du Cap, si réputée tant par ses courants et temps capricieux que par son symbole: au bout de l’Afrique! (bon, ce n’est pas exactement le bout de l’Afrique mais peu importe). Nous y fûmes à l’un des plus beaux moments de la journée: le coucher du soleil. L’éperon rocheux s’avance dans le grand océan, avec ses deux phares: le premier qui malheureusement n’éclairait que trop mal car toujours dans la brume, et donc le deuxième, plus en contrebas pour y remédier. Au loin, les rayons du soleil couchant viennent lécher la lande et une plage de sable blanc déserte, brassée par les vagues puissantes de l’océan. Nous sommes seuls, au bout du monde, à la fois petits mais grands dans le coeur. Avoir atteint ce lieu emblématique, marcher sur l’étroit chemin à flanc de falaise entre les deux phares nous a grisé. Ici, la Nature nous dépasse!

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