Bo-Kaap et le Waterfront
Au-delà de ses beautés naturelles, Le Cap nous ravit par la diversité de ses quartiers, chacun avec une identité forte, soit héritée de l’histoire du Cap, soit de transformations récentes et plutôt bien réussies.
Le City Bowl, le centre historique où l’on trouve les traces des premières colonies hollandaises; Bo-Kaap, le quartier musulman; le Waterfront; les anciens docks complètement transformés; Sea Point, Clifton Bay et Camps Bay, les plages bordant le cap; Gardens et ses “bars bobo”; Woodstock, le quartier étudiant.
Nous nous sommes promenés un dimanche dans Bo-Kaap et nous avons été frappés avant tout par le calme et l’atmosphère paisible qui y règnent. Sans le vouloir, nous sommes arrivés au moment de l’appel à la prière. Pas de grand mouvement de foule, mais des habitants qui sortirent discrètement de chez eux pour se rendre dans l’une des multiples petites mosquées qui parsèment les quelques rues de ce quartier. En effet, Bo-Kaap est peuplé des habitants que l’on appelle les Cape Malays, descendants d’une main d’oeuvre importée par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales à la fin du XVIIème siècle du Sri Lanka, d’Indonésie, d’Inde et de Malaisie; puis de nouveau au début du XIXème siècle, après l’abolition de l’esclavage par les Anglais et où les habitants s’installèrent définitivement dans ce quartier et y exprimèrent leurs talents d’artisans.
Austère l’Islam? Eh bien non, car le quartier est plus particulièrement connu pour ses maisons colorées que l’on peut même distinguer depuis Table Mountain et qui s’étalent sur les pentes de Signal Hill, l’une des collines du Cap où les habitants et touristes viennent apprécier le soleil couchant.
Tous les tons sont représentés et l’on s’est bien amusé à retrouver les couleurs de nos vêtements!
A quelques kilomètres de là, un autre quartier du Cap nous a beaucoup étonné: le Waterfront. A l’image d’autres grandes villes portuaires de par le monde, les anciens docks du Cap, construits initialement spécifiquement pour pouvoir accueillir des bâteaux de tout tonnage, ont été complètement réhabilités dans les années 1980.
Le résultat est très réussi. Autrefois malfamés, les docks ont été en partie transformés en boutiques (plutôt très chics d’ailleurs), restaurants, bars, musées. On y trouve le fameux Two Oceans Aquarium ainsi que le Musée d’Art Contemporain d’Afrique, deux des attractions les plus réputées de la ville. C’est également d’ici que partent les bâteaux pour Robben Island. Une partie des docks a été conservée, permettant de garder une certaine activité authentique au quartier. Ainsi, ce lieu est apprécié de tous, touristes et habitants du Cap (enfin, une certaine catégorie d’habitants plutôt aisés, il faut le dire…) et fréquenté même à la nuit tombée.