Fort et jardins du Cap
Au centre de la ville du Cap, proche du Strand, l’une des artères les plus fréquentées et jusqu’où la mer s’avançait autrefois, se trouve le Fort de Bonne Espérance. Celui-ci fut construit par les premiers colons Hollandais menés par Jan Van Riebeeck qui établirent une première construction sommaire en bois provenant des forêts environnantes, qui fut ensuite remplacée par l’actuelle construction en pierre importée de Hollande. La couleur jaune des bâtiments avait pour but d’atténuer l’effet du soleil d’Afrique.
De conception à la Vauban, en forme de Pentagone, le Fort de Bonne Espérance était le centre névralgique de la colonie où toutes les décisions étaient prises et où tout nouveau colon passait obligatoirement.
Vue aérienne du plan du Fort Vue depuis l’entrée du Fort vers le reste de la ville Vue sur l’entrée du Fort Dans l’une des cours du Fort

A quelques encablures de ce haut-lieu historique se trouve le Company’s Garden. Quelques hectares de jardin qui subsistent du potager originel établi par Jan Van Riebeeck en 1652 à qui la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales avait donné le principal objectif de ravitailler les navires en halte au Cap sur la route des Indes. Après des premières années difficiles pour s’adapter au temps et au sol d’Afrique du Sud, à force de persévérance, les colons réussirent à produire suffisamment de denrées pour satisfaire aux passages des navires.
Au fil des décennies, le jardin évolua vers un jardin d’agrément offrant des pelouses agréables et des essences rares, venant des quatre continents. Un poirier vieux de plus de 350 ans et planté par Jan Van Riebeeck subsiste encore. Quelques mètres plus loin se dresse la statue de Cecil John Rhodes, homme d’affaires et politicien anglais ayant oeuvré activement à l’agrandissement du royaume d’Angleterre outre-mer et particulièrement en Afrique du Sud. L’un des premiers propriétaires des fameuses mines de diamant De Beers, il donna son nom aux deux Rhodésies, futurs Zambie et Zimbabwe.


Conseil des Provinces Poirier de 350 ans planté par J V Riebeeck Depuis le potager Vue sur Table Mountain et la galerie nationale d’Afrique du Sud
De l’autre côté de Table Mountain, un autre jardin conserve la trace de l’installation des premiers colons. Le jardin botanique de Kirstenbosch. C’est à cet endroit que Jan Van Riebeeck (encore lui!) fit dresser, suite à l’installation d’un premier colon, une haie d’amandiers sauvages destinée à marquer la séparation entre le terrain des nouveaux colons et les terres des Khoï-khoïs qui n’apprécièrent pas cette démarcation.
Quelques amandiers anonymes subsistent de cette première frontière, au coeur d’un magnifique jardin que continuèrent à développer les Anglais lors de leur arrivée au Cap au XXIème siècle et les différents propriétaires, dont Cecil John Rhodes (encore lui aussi!) avant qu’il soit légué au pays à condition de garder sa vocation de jardin.




De fait, le jardin botanique de Kirstenbosch regroupe les principales espèces florales de la Région florale du Cap, reconnue comme un des lieux les plus extraordinaires du monde pour les plantes du point de vue de la diversité, de la densité et du nombre d’espèces endémiques. Cette région est considérée comme un des six royaumes de la flore dans le monde et il est de loin le plus petit et relativement le plus divers.


Au coeur de cette région florale, on découvre notamment le Fynbos, terme désignant la végétation très spécifique de la côté Sud-Africaine composée d’arbustes et de plantes endémiques de la région. Si la variété des plantes ne fut pas la plus grande que nous ayions jamais vue, l’harmonie des paysages et des plantes cultivées rendirent la ballade extrêmement plaisante.
Loin d’être des experts en plantes et fleurs, nous vous livrons les photos telles quelles, pour le plaisir des yeux.