Hanoï: échoppes, petits restaurants et temples

Hanoï: échoppes, petits restaurants et temples

Nous voici donc en Asie et plus précisément au Vietnam. Notre périple sur ce nouveau continent commence dans une des villes les plus attirantes sur le papier: Hanoï. Et nous en sommes ravis! Pour ces premières trois semaines, Jocelyne, la maman d’Olivier nous a rejoint. C’est son deuxième voyage au Vietnam et elle a de nombreux contacts grâce à l’association Touraine Vietnam. Nous serons bien accompagnés.

Le changement avec ces dernières semaines passées en Afrique du Sud, au milieu des grands espaces naturels, peuplés de plus d’animaux que d’hommes, a été immédiat. Tant visuellement que acoustiquement. D’autant plus que nous avons décidé de séjourner au coeur du vieux Hanoï, proche du quartier des 36 corporations où chacune des rues correspondait autrefois, et pour une partie encore aujourd’hui, à un type de commerce spécifique. Les rues étaient occupées par les relais de vente des produits fabriqués dans les villages autour de Hanoï.

Les rues sont étroites, les trottoirs sont impraticables car occupés soit par les mobylettes garées, soit par les petites tables et chaises de restaurant (à la hauteur de notre mobilier de classe maternelle!), soit par les étales des magasins ou encore par un quelconque atelier provisoire improvisé sur le pavé pour souder, refixer, aiguiser, réparer, etc. Donc on marche sur le bord de la route, mais là aussi, cela grouille de monde…en mobylette principalement. Ca klaxonne dans tous les sens, car on roule dans tous les sens. Pas de pitié pour les piétons! Il faut avoir les yeux partout. Une fois passées les premières frayeurs, nous avons pris un peu d’assurance et avons réellement apprécié ce frénétique mais joyeux fourmillement.

Longtemps appellé Thang Long (“Le Dragon qui monte”), Hanoï est le reflet de l’histoire du pays: 1000 ans de civilisation chinoise, 900 ans de civilisation vietnamienne et 100 ans de civilisation française. C’est très simplement résumé mais assez proche de ce que l’on peut ressentir. Surtout quand on se promène et qu’en quelques rues à peine, on passe du vieux Hanoï au quartier des ambassades aux grandes avenues et à l’Hôtel Métropole, hôtel luxueux et marqué par toutes les pages d’histoire de l’ère coloniale française et des guerres d’indépendance contemporaines. Dans la rue, de nombreux petits commerçants et restaurateurs vendent leurs services, ou attendent la prochaine vente assis paisiblement sur un tabouret, tout en confectionnant quelque objet ou en touillant une quelconque soupe. On se lève tôt ici…et du coup il est assez courant de voir les commerçants aux environs de l’heure du déjeuner dormir au milieu de leur étal.

Les maisons sont caractéristiques et appellées “maisons-tubes” du fait de leur petite largeur sur rue mais leur grande profondeur. Ceci s’expliquerait notamment par l’impôt calculé sur la base de la largeur de la devanture. Cela donne qu’on s’enfonce parfois dans une série de plusieurs cours pour atteindre le fonds de la maison, ou encore que l’on monte d’étroits étages pour accéder aux différents lieux de vie.

Au milieu de ces ruelles et dédales, on découvre les multiples temples et pagodes dans lesquels les vietnamiens peuvent vénérer les divinités, héros, valeurs et légendes de leur héritage culturel. Boudhisme, Confucianisme, Taoïsme ont largement influencé l’apparition de ces lieux mais également des légendes comme celle de l’Epée Restituée au lac Hoàn Kiém ou encore des figures emblématiques comme Tan Vo, le génie gardien du Nord.

On y brûle de l’encens tout en priant, on y dépose des offrandes allant des fruits aux paquets de gâteaux au chocolat en passant par les fleurs, le redbull et la bière!

Quoiqu’il en soit ce sont de véritables havres de paix dans l’agitation grouillante de la ville et l’on est toujours étonné du calme qui y règne à peine le seuil franchi.

Stuppa de la pagode Tran Quoc
Le Dragon et la Carpe
Le gardien génie du Nord
Cour d’un temple

Après les nourritures spirituelles, nous avons été particulièrement enthousiasmé par la cuisine vietnamienne et tous les petits restaurants qui ne paient pas de mine mais dans lesquels on mange de délicieux plats typiques et pas chers! Bon, tout n’est pas à notre goût surtout quand on commence à taper dans le gras du cochon, les pieds de poulet, ou certains obscurs morceaux du boeuf…mais, les Bun Cha, les Pho et les Cha Ca ont fait l’unanimité dans toute la famille et il nous reste encore de nombreuses spécialités à découvrir!

Côté décor, les boui-bouis tout simples avec terrasses sur le trottoir alternent avec des décorations parfois travaillées dans un style vintage faisant honneur à l’ancienne Hanoï, d’avant les guerres d’indépendance et leurs destructions. Nous avons testé les deux avec succès!

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